« Tchernobyl, 30 ans après ? » Bilan de la cartographie citoyenne du césium-137 dans l’alimentation et l’environnement.

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En 1986, la catastrophe de Tchernobyl a contaminé toute l’Europe à des niveaux très variables selon les endroits. Que reste-t-il de cette pollution trente ans plus tard ? Sur les nombreux radioéléments rejetés, seul le césium-137 est encore détectable en France. Sa demi-vie est de trente années.

Pour étudier la pollution radioactive rémanente, l’ACRO a lancé, en 2014, une vaste cartographie citoyenne, avec pour devise :

vous prélevez, l’ACRO analyse !

Une centaine de « préleveurs volontaires », ainsi que trois autres associations, ont participé à cette campagne qui a couvert 13 pays européens. Les résultats ont été publiés au fur et à mesure sur un site Internet dédié : tchernobyl30.eu.org

Une grande autonomie a été laissée à chaque préleveur volontaire, aussi bien sur le lieu du prélèvement que sur la nature des échantillons à prélever.

  • Tous les compartiments de l’environnement sont-ils contaminés par le césium-137 ?
  • Quels sont les niveaux d’activité que l’on peut trouver dans notre environnement quotidien (jardin, forêt…) aujourd’hui ?
  • Quelles denrées alimentaires sont encore contaminées ?

Bilan de la participation

L’opération « Tchernobyl, 30 ans après ? » a rencontré un grand succès, puisqu’une centaine de préleveurs volontaires ont participé à l’opération et trois associations ont souhaité collaborer à cette campagne : Les Enfants de Tchernobyl, l’Observatoire Mycologique et Greenpeace Allemagne.

La participation de ce large public a permis l’analyse d’un nombre très important d’échantillons (364) répartis dans toute l’Europe (13 pays). La liberté laissée aux préleveurs dans le choix des échantillons et des lieux de prélèvements a permis de cerner des indicateurs auxquels nous n’aurions pas pensé, et de révéler des zones qu’on pouvait imaginer relativement épargnées par les retombées.

Résultats

Les sols :

Notons d’abord que l’ensemble des échantillons de sol analysés en France comme en Europe présente une contamination par le césium-137.

Les zones de dépôts préférentiels ont été les massifs montagneux, car c’est là que les précipitations sont généralement les plus importantes. En montagne, on observe la formation de « points chauds » créés par le ruissellement lors de la fonte des neiges et des congères. Les éléments radioactifs (contenus dans la neige) se sont alors accumulées sur un espace réduit, entraînant des concentrations très importantes de radioactivité dans le sol. On mesure jusqu’à 68 000 Bq/kg sec dans les sols des Alpes.

En France, les prélèvements réalisés dans l’Est du pays présentent encore des contaminations importantes. En plaine, on mesure jusqu’à 70 Bq/kg sec en Isère et 174 Bq/kg sec dans le Haut-Rhin. Des contaminations importantes ont par ailleurs été mesurées ponctuellement dans des zones globalement moins impactées par les retombées radioactives : on mesure, par exemple, 91 Bq/kg sec de césium-137 dans un sol forestier de Seine-Maritime.

Les champignons :

80% des échantillons de champignons analysés sont contaminés par le césium-137, ce qui confirme la propriété déjà connue d’accumulation du césium du sol par les champignons :

Des contaminations parfois très importantes ont été observées : jusqu’à 4 410 Bq/kg sec dans des pieds de mouton prélevés au Luxembourg et 860 Bq/kg sec dans des chanterelles prélevées dans la Drôme. Même dans des zones moins impactées par les retombés radioactives, on trouve du césium-137 dans certains champignons. On mesure par exemple 97 Bq/kg sec dans des bolets prélevés dans le calvados.

Les denrées alimentaires :

Les fruits et les légumes que nous avons analysés sont épargnés par la contamination par le césium-137. Seules des châtaignes prélevées dans le Gard présentaient un marquage par ce radioélément. Les produits de la ruche, les produits laitiers (fromage de vache et de chèvre) et les plantes aromatiques analysées ne révèlent pas la présence de césium-137.

Ce n’est pas le cas du gibier qui se contamine par son alimentation. Le sanglier corse analysé au cours de cette campagne présentait une légère contamination par le césium-137.

En Norvège, en Suède et en Finlande, la contamination de la viande de renne est devenue un  problème sanitaire qui perdure encore actuellement. Nous avons mesuré 690 Bq/kg de césium-137 dans la viande de renne et 25,3 Bq/kg dans la viande d’élan. Ces viandes ont été achetées dans un supermarché en Norvège.

Tous les résultats sont disponibles sur le site de l’opération : tchernobyl30.eu.org

 

Centre de Stockage de la Manche : 45 ans de rejets de tritium dans le ruisseau Ste Hélène

Le tritium « c’est naturel », mais dans La Hague, il est « surnaturel ». Cet isotope de l’hydrogène est généralement observé à 0,2 Bq/L dans l’eau des océans, et à environ 1 Bq/L dans les eaux continentales, hors influence d’installations nucléaires.

Dans l’environnement du Centre de Stockage de la Manche (CSM), le tritium est, pour le moins, à des concentrations beaucoup plus élevées.

Il est courant de l’observer à plus de 100 Bq/L dans l’eau du ruisseau Ste Hélène plusieurs semaines de suite. Pourtant, depuis 2003, les arrêtés d’autorisation de rejet des exploitants ANDRA et AREVA prescrivent de ne pas dépasser les 100 Bq/L en concentration hebdomadaire de tritium dans la Ste Hélène.

Ainsi, les données de l’ANDRA font apparaître une concentration de 109 à 283 Bq/L durant six semaines en 2014. C’était 100 à 250 Bq/L durant 24 semaines consécutives en 2006, 32 semaines à plus de 100 Bq/L en cette même année 2006 !

Selon nos estimations, en 2014, les « relâchements » vers ce seul cours d’eau ont représenté plus de 90% des 86 GBq (milliard de becquerels) de tritium rejetés par le CSM dans l’environnement. Pour une raison incompréhensible, l’intégralité de ces « relâchements » dans la Ste Hélène sont ignorés du décompte officiel des rejets du centre.

Cette situation perdure depuis les années 70 avec l’arrivée de déchets contenant du tritium sur le site qui a entraîné rapidement une pollution massive des nappes phréatiques.

Les eaux souterraines ainsi polluées contaminent depuis 45 ans les résurgences, cours d’eau, puits chez des particuliers, abreuvoirs, avoisinants.

Recommandations de l’ACRO

L’ACRO considère que la réglementation doit être strictement respectée en matière de limites de rejets dans les ruisseaux de La Hague, et que l’on doit avoir la même considération pour le domaine public que pour le domaine de l’exploitant AREVA où une pratique d’assainissement est mise en place.

C’est pourquoi l’ACRO préconise d’épurer enfin la contamination des nappes phréatiques en pratiquant un pompage de la nappe dans la zone Nord du CSM.

Commentaires

Un premier commentaire doit nous interpeller quant au traitement – pour le moins différencié – de situations de pollutions radioactives de l’environnement et, en particulier des nappes phréatiques.

Ainsi, Le 10 septembre 2014, le tribunal de police de Dieppe a condamné EDF à 10 000 euros d’amende pour une fuite de tritium détectée en octobre 2012 dans un piézomètre de contrôle de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). Un écoulement dans la nappe phréatique avait engendré des traces de tritium à des concentrations comprises entre 34 et 60 Bq/L, pour un taux habituel de 8 Bq/L dans ce même tube de contrôle [ASN2013].

Cette jurisprudence « EDF » détonne dans l’environnement du CSM. Ainsi, en 2014, le taux de tritium dans certains puits de contrôle est à plus de 80 000 Bq/L (PZ131). En 2013, l’eau recueillie dans un des bacs de surveillance du réseau de drainage profond était à un taux de 5 410 000  Bq/L (BR088)… Loin des 34 à 60 Bq/L dans un puits de contrôle de Penly.

Sur le plateau de La Hague ces taux de tritium de 34 à 60 Bq/L ne sont pas rencontrés de manière incidente dans les nappes phréatiques, mais en permanence dans les eaux de surface (40 à 400 Bq/L)

Un second commentaire démontre une fois de plus que l’information reste diffusée de façon très partielle.

Suite à un questionnement porté par cette étude ACRO, à l’occasion d’une réunion de travail CLI – exploitants le 11 mars 2016, nous avons appris que les piézomètres de la zone Nord-Est du site AREVA ont été fortement contaminés par un pompage industriel dans cette zone.

Les données recueillies dans notre étude situent cet évènement en 2001, il y a 15 ans. Cet évènement, identifié par les exploitants et sans doute connu des autorités, était totalement ignoré par les CLI AREVA la Hague et CSM, malgré un questionnement de l’ACRO sur la non-publication des données sur un piézomètre en 2009, dont le comportement tritium était aberrant.

Malgré la publication de la loi dite TSN en 2006 (Transparence et Sûreté Nucléaire)

La « transparence » est perfectible.

Pour la zone Sud-Ouest sur le domaine AREVA, l’efficacité d’un tel pompage a été démontrée dès la mi-1992 par le pompage en EVT7 (60 000 m3/an). Le taux de tritium dans les piézomètres de cette zone AREVA, en périphérie du CSM, est inférieur à 100 Bq/L en 2014.

L’arrêt de la centrale à béton en 1990 avait entraîné une brusque augmentation du taux de tritium au droit de l’ex point de pompage (50 000 Bq/L en 1992).

Pour en savoir plus :

Du ruthénium radioactif détecté autour d’AREVA-La Hague

Du ruthénium radioactif détecté dans l’herbe autour de l’usine de retraitement AREVA NC de la Hague : S’agit-il d’un dysfonctionnement non déclaré ?

L’ACRO a récemment détecté une contamination radioactive surprenante en ruthénium-rhodium sous les vents dominants de l’usine Areva NC de La Hague. L’échantillon d’herbe analysé a fait apparaître une contamination de 74 Bq/kg sec alors que ce couple de radioéléments n’apparait jamais dans les résultats de surveillance réglementaire de l’exploitant ni dans ceux de l’ACRO.

S’agit-il d’un dysfonctionnement non déclaré ?

Rappelons qu’en 2001, deux rejets intempestifs atmosphériques avaient conduit l’ACRO à montrer que l’exploitant avait sous-estimé d’un facteur 1 000 la quantité de ruthénium-rhodium rejetée. Cette affaire avait conduit l’entreprise à modifier les modalités de rejets de ces éléments.

Contexte

Le 14 février 2016, l’ACRO a effectué une campagne de prélèvements terrestres, autour de l’usine de retraitement des combustibles irradiés Areva NC dans le cadre de son Observatoire Citoyen de la Radioactivité. L’objectif est d’évaluer l’ampleur des dépôts suite aux rejets atmosphériques (en routine et en cas d’« incident »), ainsi que la durabilité des contaminations de l’environnement.

Lors de cette campagne, la localisation des sites a été choisie en fonction de la météo précédant les prélèvements : ils ont donc été effectués sous les vents dominants par temps de pluie (maximum des dépôts), c’est-à-dire dans la partie Nord-Nord-Est des installations nucléaires (voir carte ci-après). Il est à noter que les lundi 8 et mardi 9 février, le Nord-Cotentin a subi une tempête avec des vents allant jusqu’à 140 km/h et une pluviométrie très importante. Les prélèvements effectués en trois points distincts, 5 jours après cette tempête, ont concerné de l’herbe, des sols et du lierre.

Résultats

Le couple ruthénium/rhodium-106 a été observé dans l’échantillon d’herbe du site ACRO-3 à une concentration de (74 ± 22) Bq/kg sec. De 2004 à 2014, les mesures réglementaires de cet isotope dans le cadre de la surveillance de l’environnement terrestre ne l’ont jamais mis en évidence dans le champ proche de l’usine (1 km). De même, les différentes analyses réalisées par l’ACRO autour du site nucléaire n’ont pas détecté cet isotope depuis 2001, alors même que cet isotope est régulièrement rejeté. Les niveaux observés en février 2016 témoignent donc d’un rejet atmosphérique plus important qu’en routine. Il peut être l’indicateur d’un dysfonctionnement non déclaré.

Pour en savoir plus, voir le communiqué complet en version Pdf 

L’ACRO assiste Greenpeace dans sa campagne de mesure de la radioactivité des fonds marins à Fukushima

Le Rainbow-Warrior III de Greenpeace est de nouveau à Fukushima pour une campagne de mesure de la contamination des fonds marins au large de la centrale accidentée de Fukushima daï-ichi.

L’ACRO est à bord pour assister Greenpeace dans cette opération. Chikurin, le laboratoire indépendant monté à Tôkyô avec le soutien de l’ACRO est aussi partenaire.

A suivre sur notre site dédié à la catastrophe de Fukushima.

Voir le témoignage de Mylène Josset, chargé d’études à l’ACRO, en mission sur le Rainbow Warrior III au large de Fukushima (site de Greenpeace)

Cuve de l’EPR, l’ACRO dénonce la politique du fait accompli

Le couvercle de l’EPR, attendu dans la journée à Flamanville, tout comme le fond de cuve, déjà en place, ont été déclarés non conformes aux règles de sûreté. Areva procède actuellement à des essais complémentaires pour tenter de qualifier l’acier qui a servi à leur fabrication. Sans attendre les résultats, le couvercle de l’EPR est apporté à Flamanville afin de préparer son installation. De nombreux instruments vont y être fixés. Areva et EdF tentent-elles de forcer la main des autorités avec cette politique du fait accompli ?

Alors que la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a saisi le Haut Comité à la Transparence et à l’Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN), avec notamment, comme mission, d’émettre un avis sur les “mesures prises par AREVA et EDF pour assurer l’information du public” sur ce dossier, il est cocasse de constater que c’est Greenpeace qui annonce l’arrivée de ce couvercle. L’ACRO siège dans le groupe de travail du HCTISN.

Etant donné l’importance de l’enjeu pour la sûreté de la cuve, dont la défaillance doit être exclue, il est inquiétant de voir avec quelle légèreté est traitée ce dossier par le fabricant et le client.

Cliquez ici pour voir la version PDF (CP du 12.02.16)

Pastilles d’iode : les Français sont particulièrement mal protégés en cas d’accident nucléaire

Communiqué commun Greenpeace – ACRO

La France s’apprête à renouveler la distribution de comprimés d’iode dans un rayon de 10 km autour des 19 centrales nucléaires françaises sans prendre en compte, ni les enseignements des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, ni les recommandations européennes. Pour Greenpeace et l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), cette distribution doit être étendue à 100 kilomètres autour des réacteurs nucléaires.

En effet :

  • Il existe un consensus international pour reconnaître que l’iode radioactif libéré lors d’un accident nucléaire peut être à l’origine d’une augmentation des cancers de la thyroïde chez les jeunes comme cela a été observé après la catastrophe de Tchernobyl, jusqu’à 500 km de la centrale accidentée.
  • Lors de l’accident de Fukushima, la zone dans laquelle la dose à la thyroïde pouvait dépasser les critères de prophylaxie fixés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (50 mSv sur les 7 premiers jours) s’étendait jusqu’à environ 50 km de la centrale bien que les rejets soient allés à 80% vers l’océan.
  • AtHLET, le groupe de travail européen sur l’urgence nucléaire, mis en place par les autorités de sûreté et les autorités compétentes en radioprotection, a conclu que l’évacuation doit être préparée jusqu’à 5 km et, la prophylaxie à l’iode ainsi que la mise à l’abri jusqu’à 20 km. Il recommande, en outre, qu’une stratégie soit mise en place pour évacuer jusqu’à 20 km et mettre à l’abri et protéger la thyroïde jusqu’à 100 km.
  • En Allemagne, la Commission de Protection Radiologique (Strahlenschutzkommission) a conclu qu’il pourrait être « nécessaire d’administrer de l’iode stable aux enfants, jeunes et femmes enceintes qui sont bien plus éloignés de la centrale (>100 km) mais sous les vents. Les calculs ont montré que les limites de dose peuvent être dépassées jusqu’à 200 km autour des centrales allemandes. Les distances supérieures à 200 km n’ont pas été étudiées » car cela couvre déjà presque tout le territoire national.

La France s’illustre par un paradoxe choquant : étant donné le nombre record de réacteurs nucléaires sur son territoire, sa population est l’une des plus exposées dans le monde au risque d’un accident nucléaire. Mais dans le même temps, elle est particulièrement mal protégée par le plan de distribution d’iode en vigueur. Cette situation n’est pas acceptable. Il y a donc urgence à appliquer les mesures que les autorités compétentes ont admises au niveau européen

La France doit étendre la pré-distribution d’iode stable jusqu’à 100 kilomètres autour des réacteurs nucléaires afin de pouvoir protéger plus efficacement sa population en cas d’accident grave. Au-delà de cette zone, les plans de distribution de l’iode en situation d’urgence doivent être évalués et testés.

Actuellement, la distribution des comprimés d’iode est :

  • dans un rayon de 20 km en Belgique ;
  • dans un rayon de 50 km en Suisse ;
  • dans tout le pays au Luxembourg, c’est à dire jusqu’à une centaine de kilomètres de la centrale française de Cattenom ;
  • et… dans un rayon de 10 km en France.

Trafic de biens de consommation radioactifs : l’ACRO appelle à la vigilance !

Papier peint, draps, serviettes hygiéniques… radioactifs vendus sur le thème du bien-être et de la santé ! L’ACRO appelle à la vigilance face à ce qui ressemble à une vaste escroquerie.

Tous ces produits, commercialisés en Corée pour le papier peint, en voie d’être importés en Espagne pour les draps et vendus en France pour les serviettes hygiéniques, contiennent de la radioactivité naturelle dite renforcée, c’est à dire qui a été concentrée. Ils sont supposés favoriser la présence d’anions, des ions négatifs qui seraient source de bien-être.
De telles pratiques sont illégales en Europe ! L’addition de radioactivité dans les biens de consommation et l’alimentation est interdite.
En l’espace de quelques mois, l’ACRO a eu à expertiser différents produits commercialisés sous l’appellation « Anion » : parfois, rien d’anormal n’a été trouvé, mais plusieurs d’entre eux contiennent de la radioactivité rajoutée.

Voir les résultats et la présentation des biens concernés

 

Les rejets radioactifs de l’usine d’Areva La Hague doivent diminuer significativement

Communiqué de presse

Pour plus d’informations, consultez l’analyse critique envoyée à l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) le 26/11/2014.