Actuellement, le laboratoire de l’ACRO offre la possibilité de mesurer le radon dans l’air, le tritium (HTO) dans les eaux et les radionucléides émetteurs gamma, quelque soit la matrice. D’autres mesures sont en cours de développement.
Les méthodes d’analyses sont conformes aux normes existantes ainsi qu’aux exigences organisationnelles et techniques fixées par la norme ISO/CEI 17025.
A ce jour, le laboratoire dispose d’agréments pour l’ensemble des mesures de la radioactivité dans l’environnement qu’il effectue ainsi que pour la mesure du radon.
Les capacités métrologiques du laboratoire permettent de mesurer :
L’analyse multi-élémentaire par spectrométrie gamma concerne l’ensemble des radionucléides émetteurs gamma aussi bien artificiels (Cs-137, Cs-134, Co-60, I-131, etc.) que naturels (K-40, uranium et descendants, etc.)
– De par sa nature, le rayonnement gamma traverse facilement la matière. Il est donc facile à détecter. De plus, un radioélément donné émet à une ou plusieurs énergies bien précises, ce qui permet son identification.
– Après avoir préparé et conditionné l’échantillon à analyser (lire “Le parcours d’un échantillon”), celui-ci est placé une journée dans l’analyseur afin d’obtenir un spectre, c’est à dire la quantité de rayonnement gamma détecté en fonction de son énergie. Cela permet d’identifier les émetteurs gamma présents dans l’échantillon mais également de les quantifier. (Lire la fiche technique pour en savoir plus)
L’ACRO possède deux chaînes de spectrométrie gamma (détecteurs Germanium Hyper pur de type N et de type P) et peut rechercher de très faibles contaminations.
La recherche d’émetteurs bêta purs est plus délicate à mettre en œuvre car le rayonnement bêta est moins pénétrant et il est difficile de distinguer les rayonnements émis lorsqu’il y a présence de plusieurs éléments.
La recherche du tritium dans l’eau, par exemple, se fait par mesure indirecte. Le rayonnement bêta émis peut exciter une molécule du solvant (liquide scintillant) ajouté à l’échantillon et cette molécule va émettre deux photons qui eux seront détectés. Si l’on est sûr qu’il y a pas d’autres radioéléments susceptibles d’émettre un rayonnement bêta d’énergie similaire, il est alors possible de quantifier le tritium présent dans l’eau.
Pour d’autres émetteurs bêta purs dans des matrices opaques (strontium 90 dans du lait par exemple), il faut d’abord isoler chimiquement le radioélément avant de le quantifier. Cela nécessite la mise en œuvre de protocoles chimiques spécifiques parfois très complexes.
L’ACRO propose la recherche et le dosage du tritium dans les eaux. Pour d’autres émetteurs bêta plus difficiles à identifier, nous consulter.
La législation française oblige les Établissements Recevant du Public (ERP) et certains lieux de travail souterrains situés dans les départements dits prioritaires, à recourir à des organismes agréés afin de procéder à une évaluation des niveaux de radon.
Dans ce cadre, l’ACRO dispose d’un agrément, délivré par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, relatif aux mesures de radon effectuées en vue d’un dépistage ou d’un contrôle pour vérifier les niveaux d’activité en radon définis en application des articles R.1333-15 du Code de la Santé publique et des articles R4451-136 à 139 du Code du Travail (niveau N1 options A et B).
En France, le radon est aujourd’hui considéré comme la principale source d’exposition radiologique pour l’Homme. C’est principalement le risque de cancer du poumon qui motive la vigilance à l’égard du radon.
Ce sont les descendants solides du radon, émetteurs de rayonnement alpha, qui en pénétrant dans les poumons avec l’air inhalé, accroissent le risque du cancer dans une proportion comparable à celle du tabagisme passif.
Si vous êtes un particulier et que vous souhaitez connaître la concentration en radon dans votre habitat, l’ACRO vous propose un kit radon comprenant l’envoi de 3 détecteurs ainsi que leur analyse pour 45 euros TTC. La durée recommandée pour la pose des détecteurs est de deux mois entre le 15 septembre et le 30 avril de l’année suivante.
Ces méthodes de mesure sont conformes à la norme NF ISO 11665-4 d’octobre 2012.
Pour plus d’informations concernant le radon et ses risques sanitaires, cliquez ici.
L’évaluation repose sur la mise en œuvre in situ d’appareils portatifs performants, adaptés à la détection des rayonnements gamma.