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Engagement étudiant : rejoignez l’ACRO !
Mis en avant
Etudiants, participez à la surveillance citoyenne de la radioactivité dans l’environnement mise en place par l’ACRO. Vous pourrez mettre à profit vos compétences en biologie, environnement, physique ou informatique (gestion de bases de données, SIG…) dans un cadre convivial !
L’ACRO a créé l’Observatoire Citoyen de la radioactivité dans l’environnement, un réseau de surveillance basé sur la vigilance des citoyens, riverains ou non d’installations nucléaires. Les deux principaux volets sont le suivi des niveaux de radioactivité le long du littoral normand et le suivi du tritium dans les eaux douces et les eaux de consommation. Dans les deux cas, il s’agit d’évaluer les répercussions des rejets d’effluents radioactifs des installations nucléaires dans l’environnement.
Vous pouvez participer à l’ensemble des opérations, des prélèvements dans l’environnement jusqu’à la valorisation des résultats, en passant par toutes les étapes de traitement et d’analyse des échantillons au sein du laboratoire de l’ACRO. L’équipe sera présente pour assurer un encadrement technique et scientifique qui vous permettra d’acquérir, ou de perfectionner différents savoirs et savoir-faire, certains étant propre à notre domaine d’activités (analyses par spectrométrie gamma et scintillation liquide), d’autres étant plus universels (préparation d’échantillons, gestion de bases de données, SIG, sites internet…).
Par votre implication au sein de l’Observatoire Citoyen vous acquerrez de nouvelles compétences qui vous seront profitables.
Si vous êtes intéressés, contactez-nous au plus vite ! Si vous êtes à l’Unicaen, la demande doit être déposée avant le 18 novembre.
Appel aux dons : 20 ans de surveillance citoyenne, aidez nous à continuer
Qu’est-ce-que l’observatoire citoyen (OCRE) ?
L’Observatoire Citoyen de la Radioactivité dans l’Environnement (OCRE) est un réseau de surveillance unique, mis en place par l’ACRO, afin de connaître les niveaux et les évolutions de la radioactivité dans l’environnement.
En associant un réseau de 250 préleveurs volontaires (citoyens bénévoles) et son laboratoire agréé, l’ACRO a mis en place un outil performant de vigilance citoyenne ouvert à toute personne souhaitant s’impliquer.
Le long des 600 km de côtes du littoral normand, l’ACRO surveille notamment les rejets des usines Orano de La Hague – les plus élevés au monde – et milite pour une réduction de ces rejets, conformément aux engagements pris dans le cadre de la convention OSPAR pour la protection de l’Atlantique Nord. Et, le long des 650 km de rivages de la Loire et de la Vienne, l’Observatoire citoyen, impliquant des associations locales, a permis de mettre en évidence des lacunes dans la surveillance officielle : la station multiparamètres de la centrale de Chinon ne voit souvent pas passer les rejets radioactifs de la centrale qu’elle est supposée contrôler.
Les résultats sont publiés sur notre site internet (acro.eu.org) afin de permettre à tous de connaître les niveaux de radioactivité autour de chez lui et sont versés dans la base de données du Réseau national de mesures
Cet observatoire citoyen ne génère pas de recettes mais des coûts financés en partie sur les fonds propres de l’association. Il est aujourd’hui menacé par une baisse significative des subventions et nous avons besoin de vous pour maintenir notre vigilance face aux rejets des installations nucléaires.
Avec l’arrivée du nouvel EPR à Flamanville et les rejets de l’usine de retraitement ORANO qui détient le triste record des rejets radioactifs les plus forts au monde, il est plus que jamais important de continuer cette surveillance citoyenne dans l’environnement.
Il est possible de venir prélever avec nous ou de faire un don par carte bancaire via la plateforme sécurisée HelloAsso, que vous pouvez retrouver sur notre site internet : acro.eu.org
Le don par chèque est également possible (à l’ordre de “Association ACRO”), en l’envoyant à l’adresse suivant : 711 Bld de la Grande Delle 14200 Hérouville-Saint-Clair.
Les donateurs bénéficieront d’une déduction fiscale de 66% (60% pour les entreprises).
L’extrême-droite, une menace pour l’action associative et citoyenne
Comme plus de 1 100 associations, l’ACRO est signataire de la tribune initiée par le Mouvement associatif :
Les élections européennes du 9 juin dernier ont entériné une progression sans précédent de l’extrême-droite. Face à ce constat, le Président de la République a fait le choix de dissoudre l’Assemblée nationale, convoquant brusquement des élections législatives les 30 juin et 7 juillet prochains. Le risque qui s’annonce pour notre démocratie, pour notre République et les valeurs qui la fondent ne peut pas être ignoré.
Nous avons la chance dans notre pays de pouvoir compter sur une dynamique associative particulièrement forte qui nous accompagne au quotidien. Ce sont nos associations, d’abord, qui permettent de proposer à nos enfants de pratiquer une activité sportive. Ce sont elles, encore, qui viennent en soutien des plus démunis, leur proposant un repas ou un toit. Ce sont elles, toujours, qui permettent d’animer nos bourgs et nos quartiers, proposant des activités culturelles accessibles à tous et toutes. Ce sont également elles qui préservent la nature… Nous pourrions poursuivre cette liste à l’infini tant les actions menées par les associations sont diverses et au plus près des besoins des habitantes et habitants.
Ce qui nous réunit aujourd’hui au sein de nos associations, c’est un socle de valeurs et de principes partagés qui est incompatible avec l’extrême-droite. Là où elle prospère sur le sentiment d’abandon et la peur du déclassement, les associations rassemblent et soutiennent les citoyennes et citoyens.
Partout où les forces autoritaires ont accédé au pouvoir, elles n’ont eu de cesse de s’en prendre à la vie associative et celles et ceux qui font association. C’est le cas en Hongrie où le gouvernement de Viktor Orban a été condamné par la Cour de Justice de l’Union Européenne pour ses restrictions imposées au financement des organisations civiles. Mais c’est aussi le cas en France dans les communes administrées par le Rassemblement National. Ainsi, à Hayange (57) en 2016, le maire a mis à la porte le Secours populaire de ses locaux et lui a coupé le chauffage du fait de son caractère “politisé et pro-migrants” alors que l’association comptait près de 1000 bénéficiaires. À ce titre, comment ne pas s’inquiéter de l’utilisation d’un outil déjà largement dévoyé tel que le Contrat d’Engagement Républicain entre les mains d’un tel pouvoir ?
Car ces exemples trahissent une vérité simple : si l’extrême-droite s’en prend aux associations, c’est surtout parce qu’elles agissent au service de tous et toutes, sans discrimination, car les droits sont universels, aucune préférence nationale ne s’y appliquant ; et c’est parce qu’elles sont le réceptacle de la parole citoyenne, du débat contradictoire et d’un pluralisme indispensable à notre vie démocratique.
Parce que les associations portent la parole des citoyennes et citoyens là où l’extrême-droite voudrait la contenir. Parce que les associations prônent le dialogue là où l’extrême-droite se construit sur l’éviction des divergences. Parce que les associations prônent l’ouverture et la tolérance là où l’extrême-droite revendique le repli sur soi. Parce que les associations sont des écoles de la démocratie là où l’extrême-droite en est le fossoyeur. Les valeurs associatives sont incompatibles avec l’extrême-droite.
Nous appelons chacune et chacun d’entre nous à défendre nos valeurs républicaines lors des prochaines élections. Dans la continuité du Pacte du Pouvoir de Vivre qui rendra visible les débats, rassemblements ou les initiatives portées par la société civile (www.pactedupouvoirdevivre.fr), nous appelons toutes les associations à se mobiliser. Nous portons toutes et tous une responsabilité. Il s’agit d’investir pleinement ce combat !
Traitement des combustibles nucléaires : quel avenir ?
Fierté française, le « recyclage » des combustibles nucléaires usés, affiche une piètre performance après 58 ans de développements industriels. Voir la note que nous avions publiée en 2023, sur la base des données publiées tous les ans par l’ANDRA dans ses inventaires de déchets et matières radioactifs. De plus, pour l’uranium séparé à La Hague, la France a besoin de la Russie pour le valoriser car seul ce pays a les capacités de conversion nécessaire. L’invasion de l’Ukraine n’a aucunement changé les plans d’EDF de continuer à commercer avec Rosatom, l’entreprise d’Etat russe en charge du complexe militaro-industriel nucléaire, directement associée à la prise en otage la centrale ukrainienne de Zaporijjia.
Malgré cela, le gouvernement a décidé de poursuivre cette même politique jusqu’à la fin du siècle. On n’en sait pas beaucoup plus puisque le Conseil de Politique Nucléaire (CPN), réuni autour du président de la République, n’a pas publié de communiqué pour préciser et argumenter ses décisions. La gestion du combustible est pourtant structurante pour toute la filière nucléaire et mériterait donc plus de transparence. Quel est l’intérêt d’avoir une démarche participative dans le cadre le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) ou d’organiser des débats nationaux quand la décision est prise par un petit aéropage isolé dans sa tour d’ivoire ?
Faute de communication gouvernementale, il faut aller lire le communiqué d’Orano relatant la visite du ministre de l’Economie et du ministre délégué à l’industrie sur le site de La Hague, le 7 mars 20244. On peut y lire qu’il a été décidé de poursuivre la stratégie de traitement-recyclage au-delà de 2040 avec :
• un programme de pérennité/résilience prolongeant les usines de La Hague (Manche) et Melox (Gard) au-delà de 2040,
• le lancement des études pour une nouvelle usine de fabrication de combustibles MOX sur le site de la Hague,
• le lancement des études pour une nouvelle usine de traitement des combustibles usés, également sur le site de La Hague d’ici 2045/2050.
Et Orano d’ajouter qu’en France, « 10 % de l’électricité nucléaire est produite grâce au recyclage de matières valorisables sous forme de combustibles MOX (Mixed Oxide). Ce taux peut atteindre 25 % et près de 40 % avec le multi-recyclage des combustibles MOX usés […]. Les matières réutilisables contenues dans les combustibles usés (uranium et plutonium, soit 96 % du total) sont séparées à La Hague, puis réemployées dans des combustibles recyclés. Le plutonium est réemployé dans les combustibles MOX fabriqués par Orano dans son usine de Melox. »
Voyons ce qu’il en est vraiment et ce qu’impliquent les décisions gouvernementales
Le nucléaire français n’assume pas ses liens avec la Russie – France’s nuclear industry does not acknowledge its links with Russia
Article mis à jour le 16 février 2024.
Le directeur exécutif du groupe EDF et directeur du parc nucléaire et thermique est fier d’annoncer sur le réseau social professionnel LinkedIn, que « le 5 février 2024, la tranche 2 de la centrale de Cruas a redémarré avec la première recharge d’Uranium totalement recyclée ». Il salue « un travail de longue haleine [qui] a notamment été mené ces dix dernières années pour relancer une filière d’uranium de retraitement, suspendue en 2013 et qui vient juste de franchir une étape historique. » Et de promettre un avenir encore plus radieux : « dans les années 2030, l’Uranium de retraitement prendra toute sa place et représentera plus de 30% de l’Uranium chargé chaque année dans nos réacteurs ». Cette annonce est accompagnée de tous les poncifs habituels, comme la « filière industrielle d’excellence » pour « assurer l’indépendance énergétique ».
La Déléguée Générale de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN) s’extasie sur le réseau social X et ajoute que cet uranium « est issu du retraitement des combustibles usés » à Orano la Hague. Mais ni elle, ni le Directeur Exécutif Groupe EDF ne disent que cet uranium de retraitement a été converti et réenrichi en Russie par Tenex, une filiale de Rosatom, l’entreprise d’Etat russe en charge du complexe militaro-industriel nucléaire, directement associée à la prise en otage la centrale ukrainienne de Zaporijjia.
Tenex est la seule entreprise au monde qui a les capacités de convertir l’uranium de retraitement pour pouvoir le réenrichir. Alors, pour pouvoir fanfaronner, en mettant en avant l’« économie circulaire » et la « préservation des ressources naturelles », il vaut mieux jeter un voile pudique sur les droits humains.
Dans son communiqué du 12 février, la SFEN mentionne le conflit en Ukraine qui « pourra amener à repenser » le contrat avec la Russie. Décryptage : EDF n’a pas l’intention de rompre le contrat avec la Russie. Après, on verra. Et d’ajouter que « plusieurs acteurs occidentaux sont en mesure de bâtir des ateliers dédiés à l’enrichissement » de l’uranium de retraitement. Encore faudrait-il qu’il y ait un marché suffisant pour cela. Si la France était partante, la SFEN l’aurait souligné.
De facto, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection des Pays-Bas vient d’autoriser l’importation de chargements d’uranium converti en Russie pour son enrichissement à l’usine d’Urenco située à Almelo. Selon l’ONG Laka, qui cite un porte-parole de l’entreprise d’enrichissement, cet uranium est destiné à la France, conformément à la politique affichée par EDF devant le HCTISN en mars 2022, de recourir aussi aux services d’Urenco pour l’enrichissement de l’uranium de retraitement après conversion chimique en Russie.
Il est important de rappeler que le bilan actuel, en termes de recyclage, n’est pas brillant puisqu’avant ce nouveau chargement, à peine 630 tonnes d’uranium de retraitement réenrichi ont été chargées en réacteur en France, avant ce nouveau chargement. C’est environ 2 % de l’uranium séparé à La Hague en plus de 50 ans (lire notre note d’information à ce propos). Il en reste 34 000 tonnes en attente de recyclage… Quel est l’intérêt, alors, de continuer à commercer avec la Russie ? Pour que pays garde une partie de l’uranium de retraitement appauvri dont on ne sait que faire ! Les chiffres exacts sont secrets, mais cela représente environ 86 % de ce que la France fait enrichir sur place. Et ce commerce contribue à la politique hégémonique russe dans le domaine nucléaire.
L’Ukraine ne fait pas le poids face au mythe du recyclage.
The EDF Group’s Executive Director and Head of Nuclear and Thermal Power is proud to announce on the professional social network LinkedIn that “on 5 February 2024, Unit 2 of the Cruas power plant was restarted with the first refill of fully recycled uranium”. He praises “the long-term work [that] has been carried out over the last ten years to relaunch a reprocessed uranium production system, which was suspended in 2013 and has just reached a historic milestone.” He goes on to promise an even brighter future: “In the 2030s, reprocessed uranium will play its full role, accounting for more than 30% of the uranium loaded into our reactors every year”. This announcement is accompanied by all the usual clichés, such as the “industrial sector of excellence” to “ensure energy independence”.
The General Delegate of the French Nuclear Energy Society (SFEN) raves on social network X and adds that this uranium “comes from the reprocessing of spent fuel” at Orano la Hague. But neither she nor the EDF Group Executive Director say that this reprocessed uranium was converted and re-enriched in Russia by Tenex, a subsidiary of Rosatom, the Russian state company in charge of the nuclear military-industrial complex, which is directly involved in the occupation of the Zaporijjia power station in Ukraine.
Tenex is the only company in the world with the capacity to convert reprocessed uranium for re-enrichment. So, in order to be able to boast about the “circular economy” and the “preservation of natural resources”, it is better to draw a veil of secrecy over human rights.
In its press release of 12 February, SFEN mentions the conflict in Ukraine, which “could lead to a rethink” of the contract with Russia. Deciphering: EDF has no intention of breaking the contract with Russia. Once terminated, it might consider another solution. SFEN adds that “several Western players are in a position to build workshops dedicated to the enrichment” of reprocessed uranium. There would still have to be a sufficient market for this. If France were on board, the SFEN would have pointed this out.
As a matter of facts, the Dutch Nuclear Safety and Radiation Protection Authority has just authorised the import of shipments of uranium converted in Russia for enrichment at the Urenco plant in Almelo. According to the NGO Laka, which quotes a spokesman for the enrichment company, this uranium is destined for France, in line with the policy announced by EDF to the HCTISN in March 2022 of also using Urenco’s services to enrich reprocessed uranium after chemical conversion in Russia.
It is important to remember that the current recycling record is not brilliant, since barely 630 tonnes of re-enriched reprocessed uranium were loaded into reactors in France before this new load. This represents around 2% of the uranium separated at La Hague over more than 50 years (see our information note on this issue). There are still 34 000 tonnes waiting to be recycled. So what’s the point of continuing to trade with Russia? So that Russia can keep some of the depleted reprocessed uranium that we don’t know what to do with! The exact figures are secret, but this represents around 86% of what France has enriched on site. And this trade contributes to Russia’s hegemonic nuclear policy.
Ukraine is no match for the myth of recycling.
Translated with the help of DeepL.com (free version)
Analyses environnementales au voisinage de la centrale de Nogent-sur-Seine
Analyses environnementales pour un état de référence indépendant au voisinage du CNPE de Nogent-sur-Seine (2022-2023)
Cette étude répondait au souhait de la Commission locale d’information de contribuer à la connaissance de l’état radiologique de l’environnement autour du CNPE de Nogent-sur-Seine et à la pluralité des sources d’information.
Conformément au cahier des charges établi par la CLI, le travail s’est articulé en deux volets complémentaires visant à connaitre la situation radiologique dans le domaine terrestre et aquatique en champ proche et lointain de l’installation nucléaire. L’élaboration et le suivi du projet ont été réalisés conjointement par l’ACRO et la CLI.
Pollution au plutonium à La Hague révélée par l’ACRO : chronologie des évènements
Chronologie pour suivre ce dossier
Dans le cadre de son Observatoire Citoyen de la Radioactivité dans l’Environnement, l’ACRO effectue une surveillance régulière de la pollution radioactive autour des installations nucléaires de La Hague, ce qui lui a permis, en 2016, de mettre en évidence une pollution inhabituelle dans la zone du Ru des Landes, avec la présence notable d’américium-241 et de plutonium, particulièrement toxiques. Areva, devenue Orano, s’est engagée à reprendre les terres contaminées. Si, en décembre 2022, aucun travail d’assainissement n’a encore été mené, des vaches continuent à y paître. Mais les travaux sont pour bientôt, promis…
Voici une chronologie des informations publiées sur cette pollution :
10 octobre 2016 : l’ACRO alerte sur une pollution à l’américium autour du ruisseau des Landes à la Hague
-> Lien direct vers le communiqué de l’ACRO.
24 janvier 2017 : Areva reconnait la pollution et s’engage à nettoyer la zone.
“AREVA la Hague va mettre en œuvre un plan d’action en vue de reprendre et conditionner les terres marquées en américium 241 dans la zone située au nord-ouest du site. L’usine de la Hague renforce également son programme de surveillance environnementale en planifiant une campagne semestrielle de prélèvements supplémentaires dans la zone en question […]Les mesures effectuées dans les échantillons de terres et de boues ont mis en évidence un marquage en américium 241, avec une valeur haute de 8 becquerels par kilo de terre humide.”
Areva ne donne pas le détail de ses résultats de mesure.
-> Lien direct vers le communiqué d’Areva.
26 janvier 2017 : l’ACRO publie de nouveaux résultats obtenus qui confirment ses premières analyses et de surcroît, montrent des niveaux de contamination encore plus importants en certains endroits.
-> Lien direct vers le communiqué de l’ACRO.
2 mars 2017 : l’ACRO publie de nouveaux résultats d’analyse qui confirment la présence de strontium et de plutonium
“L’ACRO a confié à un laboratoire d’analyse suisse accrédité le soin d’effectuer des analyses complémentaires sur des échantillons de sol prélevés autour du ruisseau des Landes à la Hague. Les résultats confirment la présence de strontium-90 et de plutonium – deux éléments particulièrement radiotoxiques – à des niveaux significatifs : jusqu’à 212 Bq/kg de matière sèche pour le strontium et jusqu’à 492 Bq/kg de matière sèche pour les seuls plutoniums 239 et 240 (239+240Pu).”
-> Lien direct vers le communiqué et les résultats.
Areva a réagi immédiatement en publiant son propre communiqué :
“AREVA la Hague a engagé son plan d’actions afin d’analyser et traiter les marquages historiques dans les terres à proximité de la source du ruisseau des Landes, dans la zone située au nord-ouest du site. Une équipe projet a ainsi été mise en place […].Par ailleurs, les contrôles réalisés dans les échantillons de terre confirment la présence d’un marquage en plutonium, avec une valeur moyenne de l’ordre de 20 becquerels par kilo de terre prélevée, dans la zone la plus marquée (soit environ 200 becquerels par kilo de terre sèche).”
Areva ne publie pas le détail de ses résultats de mesure.
-> Lien direct vers le communiqué d’Areva.
10 mars 2017 : l’ACRO demande l’accès à toutes les données environnementales relatives à la pollution radioactive de la zone du Ru des Landes
“La Charte de l’environnement, adossée à la Constitution et de la convention européenne d’Aarhus, le Code de l’environnement, article L125-10, garantit à toute personne le droit d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les exploitants d’une installation nucléaire de base. Les articles L124-1 et suivants, quant à eux, garantissent le droit d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues, reçues ou établies par les autorités et établissements publics.L’ACRO a donc saisi Areva, l’ASN, l’IRSN et le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, afin d’obtenir la publication de toutes les données relatives à la pollution radioactive dans la zone du Ru des Landes à La Hague.”
-> Lien direct vers le communiqué de l’ACRO.
Areva et l’IRSN nous ont envoyé leurs données depuis, mais pas pour les prélèvements les plus récents.
14 mars 2017 : l’IRSN publie un état des lieux de sa surveillance de cette zone depuis 1996
“Des mesures réalisées par l’IRSN en octobre 2016 confirment celles publiées par l’ACRO […]. L’IRSN a réalisé de nouvelles campagnes de prélèvements, notamment début 2017, qui devrait permettre de disposer de meilleurs éléments de caractérisation locale et peut-être d’établir un lien entre certains événements passés et les observations actuelles.”
Les résultats de ces nouvelles campagnes ne sont pas publics.
-> Lien direct la note d’information de l’IRSN.
20 avril 2017 : avis de l’IRSN relatif à la présence de radioactivité artificielle au nord-ouest de l’établissement AREVA-NC de La Hague (publié en mai 2017)
“A la suite de mesures réalisées en 2016 par l’association ACRO indiquant la présence d’américium, de césium, de plutonium et de strontium à proximité de la source du ruisseau des Landes, dans la zone de bocage située au nord-ouest de l’établissement AREVA NC de La Hague, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à AREVA NC d’expliciter les origines possibles de ces contaminations et les voies de transfert susceptibles de les expliquer, de préciser les risques sanitaires associés et d’examiner la nécessité de compléter son programme de surveillance de l’environnement.Par lettre citée en référence, l’ASN demande l’avis et les observations de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur la note technique transmise par AREVA NC en décembre 2016, en réponse à cette demande.”
La note technique d’Areva n’est pas publique. Mais l’IRSN précise :
“Dans la note technique transmise en décembre 2016, AREVA NC cite comme origine possible du marquage de la source du ruisseau des Landes, des transferts de radionucléides par les eaux souterraines à partir des fosses bétonnées non étanches de la ZNO. En outre, selon l’étude d’impact réalisée dans le cadre de la demande de démantèlement complet de l’usine UP2-400, un marquage global de cette zone est également attribué aux rejets intervenus lors de l’incendie du silo 130 […].En conclusion, en l’état actuel des connaissances, l’IRSN considère que les contaminations observées dans la zone située au nord-ouest de l’établissement de La Hague sont à relier à plusieurs évènements pour lesquels des modes de transfert différents sont à considérer […].Il est toutefois à souligner que tous les marquages en américium 241 et en plutonium constatés, s’agissant notamment des singularités observées en amont et aval de la résurgence de la nappe, ne sont à ce jour pas clairement expliqués.Par ailleurs, l’IRSN considère que les phénomènes de transfert identifiés ci-dessus pourraient conduire, bien que les entreposages à l’origine des contaminations soient actuellement vides, à une augmentation progressive du marquage au niveau de la source du ruisseau des Landes, qui apparaît comme une zone d’accumulation des contaminants.”
-> Lien direct vers l’avis de l’IRSN.
13 septembre 2017 : la pollution au plutonium du Ru des Landes a les honneurs du Canard Enchaîné
5 octobre 2017 : Areva propose de reprendre 25 m3 de terres contaminées sur 40 m2
Pas de détail sur le site Internet d’Areva. Si tout le monde convient que le Ru des Landes est une « Zone à dépolluer » (ZAD), l’ACRO demande :
- que l’étendue de la pollution soit bien caractérisée car cette surface nous semble réduite ;
- que les mécanismes de transfert soient bien étudiés pour éviter de nouveaux apports ;
- que l’impact sanitaire soit étudié de manière pluraliste à partir de 1974.
Janvier 2018 : l’IRSN met en ligne son avis sur le plan de dépollution d’Areva
L’IRSN a mis en ligne son avis n°2017-00376 daté du 4 décembre 2017 relatif à la contamination du Ru des Landes et à la surveillance après travaux (lien direct). Le dossier Areva n’est toujours pas public, mais indiquerait un marquage, en plutonium, américium 241 et strontium 90, des eaux de la nappe alimentant la résurgence. Ce qui signifie que les fuites continuent. L’exploitant prévoit donc un captage des eaux de la nappe pour éviter toute nouvelle contamination des terres au niveau de la résurgence.
Janvier 2019 : Bilan 2015-2017 de l’état radiologique de l’environnement français
Le bilan 2015-2017 de l’état radiologique de l’environnement français (lien direct) publié par l’IRSN rend compte, à partir de la page 309, de la pollution radioactive au Ru des Landes en prenant en compte nos mesures.
Autrement, on attend toujours la consultation promise par l’ASN sur le plan de dépollution proposé par Orano.
Décembre 2020 : L’université de Lausanne et l’ACRO montrent, dans une publication scientifique, que la pollution au plutonium est probablement antérieure à 1983
Les analyses complémentaires effectuées par l’université de Lausanne confirment que l’usine de retraitement est bien à l’origine de cette pollution et permettent de la dater approximativement. Les éléments détectés dans l’environnement suggèrent que le combustible usé traité, à l’origine de cette pollution, est ancien. Lien vers la publication scientifique.
Septembre 2022 : L’ASN autorise enfin Orano à procéder aux opérations d’assainissement des sols à proximité du ruisseau des Landes
Presque 6 ans après la première alerte de l’ACRO, l’ASN, dans sa décision n° CODEP-CAE-2022-0046581, autorise Orano à procéder aux opérations d’assainissement des sols à proximité du ruisseau des Landes. Espérons qu’il ne faudra pas attendre 6 années de plus pour que les travaux soient réalisés. Dans le nucléaire, la gestion des déchets et des pollutions s’inscrit dans le temps long…
L’ACRO va maintenir sa vigilance et sa surveillance radiologique du site. Elle a besoin de votre soutien pour cela.
Septembre 2023 : Orano a débuté les travaux de dépollution, sept ans après la première alerte de l’ACRO
Communiqué de presse OCRE
Orano La Hague peut rejeter 840 fois plus de tritium que Fukushima.
Venez prélever avec l’ACRO
ACRO, Communiqué du 29 août 2023
L’ACRO commence demain sa campagne de prélèvements le long des côtes Normandes avec son réseau de préleveurs volontaires. Le programme est en ligne ici : C’est ouvert à tous.
Les échantillons seront ensuite analysés dans le laboratoire de mesure de la radioactivité de l’association, qui est agréé par l’Autorité de sûreté nucléaire et les résultats publiés sur notre site (acro.eu.org).
Les rejets d’Orano La Hague sont les plus élevés au monde et peuvent être détectés jusqu’en Mer du Nord. Certains radioéléments, comme l’iode-129 ou le carbone-14, pourraient pourtant être filtrés. Et pour le tritium, de l’hydrogène radioactif difficile à filtrer, l’autorisation annuel de rejet en mer est 840 fois plus élevée qu’à Fukushima (18 500 Tera becquerels par an contre 22 TBq/an).
L’Observatoire citoyen de la radioactivité dans l’environnement, créé par l’ACRO il y 25 ans, permet un suivi des rejets des installations nucléaires de la région dans le temps et dans l’espace. Sur de nombreuses stations, l’ACRO est la seule à faire des contrôles.
Pour en savoir plus :
Observatoire OCRE : https://www.acro.eu.org/lassociation/o-c-r/
Rejets en mer au japon (article ACRO) : https://fukushima.eu.org/debut-du-rejet-en-mer-de-leau-contaminee-traitee-a-la-centrale-de-fukushima-dai-ichi/
Orano La Hague peut rejeter 840 fois plus de tritium que Fukushima. Venez prélever avec l’ACRO
ACRO, Communiqué du 29 août 2023
L’ACRO commence demain sa campagne de prélèvements le long des côtes Normandes avec son réseau de préleveurs volontaires. Le programme est en ligne ici : C’est ouvert à tous.
Les échantillons seront ensuite analysés dans le laboratoire de mesure de la radioactivité de l’association, qui est agréé par l’Autorité de sûreté nucléaire et les résultats publiés sur notre site (acro.eu.org).
Les rejets d’Orano La Hague sont les plus élevés au monde et peuvent être détectés jusqu’en Mer du Nord. Certains radioéléments, comme l’iode-129 ou le carbone-14, pourraient pourtant être filtrés. Et pour le tritium, de l’hydrogène radioactif difficile à filtrer, l’autorisation annuel de rejet en mer est 840 fois plus élevée qu’à Fukushima (18 500 Tera becquerels par an contre 22 TBq/an).
L’Observatoire citoyen de la radioactivité dans l’environnement, créé par l’ACRO il y 25 ans, permet un suivi des rejets des installations nucléaires de la région dans le temps et dans l’espace. Sur de nombreuses stations, l’ACRO est la seule à faire des contrôles.
Pour en savoir plus :
Observatoire OCRE : https://www.acro.eu.org/lassociation/o-c-r/
Rejets en mer au japon (article ACRO) : https://fukushima.eu.org/debut-du-rejet-en-mer-de-leau-contaminee-traitee-a-la-centrale-de-fukushima-dai-ichi/