Une autre politique de la recherche est possible !

Communiqué Interassociatif pour la journée d’action du 9 mars contre la LOPRI

Signataires :
Act-Up Paris, ACRO, Agir Pour l’Environnement, AITEC, Les Amis de la Terre France, Association Française des malades de la thyroïde, ATTAC, CNIID, Comité Anti-Amiante Jussieu, Confédération Paysanne, Fondation Sciences Citoyennes, Greenpeace France, GRET, Mutuelle Arts Sciences Social Culture, OPIE LR, PRIARTEM, Réseau Action Climat France, Réseau Cohérence


Face à une loi néolibérale, les associations et mouvements citoyens appellent à la mobilisation du 9 mars au côté des chercheurs et proposent une autre politique de recherche.

La société est la grande oubliée du projet de Loi d’Orientation et de Programmation pour la Recherche et l’Innovation (L.O.P.R.I). Il ne donne aucune place aux associations, représentants des usagers et acteurs sociétaux à buts non marchands, qui devraient être partenaires de la recherche publique. Il ne prévoit aucun dispositif pour démocratiser les choix scientifiques.

Plus des deux tiers des hausses de budgets prévues iront à l’innovation industrielle et à des dispositifs aidant les entreprises à piloter et commanditer de la recherche publique. Le gouvernement parle désormais de « pacte avec la société ». Mais la « société » dont il s’agit, ce sont uniquement les grands conglomérats transnationaux qui mettent au point et diffusent des innovations sans se soucier des besoins de la société et de l’environnement.

Les besoins de recherche de la société, c’est aussi et surtout la production de biens publics : connaissance ouverte, expertise plurielle et indépendante, innovation à but non lucratif ou pour des besoins sociétaux non solvables. Des domaines tels que la santé environnementale et publique au nord comme au sud, les énergies renouvelables, l’ingénierie verte ne peuvent plus être négligés.

D’autres acteurs sociétaux que les entreprises, notamment les associations et acteurs de l’économie sociale et solidaire, doivent donc être associés à la définition des priorités de la recherche, être représentés à parité avec les entreprises dans toutes les instances de pilotage de la recherche. Plutôt qu’un mono-partenariat avec les intérêts économiques, de nouveaux dispositifs favorisant les partenariats de recherche entre laboratoires publics et acteurs sociétaux à buts non lucratifs sont à créer.

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