Communiqué de presse du 07 mars 2013 (version Pdf)
Depuis les premiers jours de la catastrophe de Fukushima, l’ACRO est engagée auprès des populations japonaises. Nous avons effectué près de 600 analyses de la radioactivité sur des échantillons en provenance du Japon dans notre laboratoire d’Hérouville Saint Clair (14).
Actuellement, la demande concerne surtout des analyses d’urine d’enfants vivant au Japon. Les derniers résultats que nous avons mis en ligne sur notre site (https://www.acro.eu.org/OCJ_fr.html) montrent qu’il y a toujours des enfants contaminés. Ce sont 28% des enfants de Fukushima (7/25) que nous avons contrôlés depuis juillet dernier qui ont du césium radioactif dans les urines, à des niveaux faibles, mais qui perdurent. Il ne faut donc pas sous estimer l’impact sanitaire.
A Kurihara, une zone contaminée de la province de Miyagi, située à 150 km de la centrale, il y a aussi 3 enfants contaminés sur 10 analyses effectuées.
Nous avons aussi trouvé un enfant contaminé à Itô, dans la province de Shizuoka, à 350 km de la centrale. C’est, bien évidemment, la nourriture qui en est fort probablement la cause.
Suite à l’émotion provoquée par nos résultats sur les poussières d’aspirateurs l’hiver 2011, nous avons fait une nouvelle campagne de mesures en novembre 2012.
S’il y a une tendance à la baisse, la contamination demeure très élevée : dans quatre maisons, la contamination totale en césium dépasse les 8 000 Bq/kg, limite à partir de laquelle les déchets sont considérés comme des déchets radioactifs. Ils ne peuvent pas être traités comme des ordures ménagères. Et les habitants continuent à être exposés, même dans leur foyer : ils n’ont nulle part où se réfugier.
L’ACRO continue à recevoir régulièrement des échantillons du Japon et poursuit son aide.
Pour voir les résultats de toutes ces analyses, cliquez ici