Extraits du “Six – Sept” du 31 mai 2011

France-Inter

Frédéric Charles, correspondant au Japon, à 47’43 :

“Il faut se référer plutôt à une association française, pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, ACRO par exemple, elle est plus indépendante que les officines du gouvernement japonais. L’ACRO affirme que la pollution radioactive à Fukushima est comparable à celle que l’on trouve aujourd’hui autour de Tchernobyl. Et cette pollution s’étend bien au-delà de la préfecture de Fukushima, ce que refuse d’admettre le gouvernement. Dans les légumes analysés à Sendai, au Nord de Fukushima, et plus au Nord encore, dans la préfecture de Miyagi, les teneurs en césiums 134 et 137 relevées dans les légumes sont supérieures aux limites fixées par la réglementation japonaise, ce qui les rend impropre à la consommation. Mais le gouvernement japonais se contente d’interdire la vente de produits agricoles cultivés dans un rayon seulement de 30 à 40, voire 50 km autour de la centrale, alors que la contamination, elle, est détectée à 270 km de la centrale, au Nord comme au Sud, jusqu’à Tokyo, dans des plantations de thé ou des stations de retraitement de l’eau.

Par ailleurs, le gouvernement ne dit pas aux habitants du Tohoku des zones sinistrées, “cessez de manger les légumes que vous cultivez”. De nombreux habitants ou des agriculteurs continuent d’en manger. Et la radioactivité relevée dans le sol des cours d’écoles primaires de cette région est aussi très élevée.”