L’ACRO demande l’extension de la distribution d’iode dans un rayon de 100 km autour des centrales nucléaires françaises, comme en Belgique.

A partir de ce mardi 6 mars 2018, tous les habitants de Belgique peuvent aller retirer des comprimés d’iode dans les pharmacies pour protéger leur thyroïde en cas d’accident nucléaire grave. Le Luxembourg a fait de même en 2014 et, en Suisse, la pré-distribution de ces comprimés a été étendue à un rayon de 50 km autour des centrales nucléaires suite à l’accident nucléaire survenu à la centrale de Fukushima daï-ichi il y a sept ans. En France, la distribution reste limitée à 10 km.

Des stocks de comprimés d’iode sont disponibles au-delà des 10 km, mais le plan de distribution pendant la crise est peu réaliste. Une pré-distribution est indispensable pour une bonne prophylaxie.

Rappelons qu’au niveau Européen, les autorités en charge de la sûreté nucléaire et de la radioprotection recommandent depuis 2014 qu’« une stratégie générale doit être définie afin d’être en mesure d’étendre l’évacuation sur un rayon allant jusqu’à 20 km, la mise à l’abri des personnes et la distribution d’iode sur un rayon allant jusqu’à 100 km » (rapport ATHLET).

L’ACRO vient d’écrire au ministre de la transition écologique et solidaire pour lui demander que la France étende à un rayon de 100 km autour des centrales nucléaires la distribution de comprimés d’iode et engage un grand chantier de révision de ses plans d’urgence nucléaire en concertation avec les acteurs locaux prêts à s’impliquer.

Pour en savoir plus :

Etude sur les plans d’urgence nucléaire en France.

Etude sur les plans d’urgence en Belgique.

Etude sur les plans d’urgence en Inde. 

Etude sur les plans d’urgence en Ontario (Canada).